Tout commence toujours par la visualisation d’une scène avec le personnage principal de mon histoire. C’est comme un GIF qui se lance en boucle dans ma tête.
Non, je ne deviens pas folle, pas de panique ! Si j’ai bien compris quelque chose dans le métier d’auteur, c’est qu’il faut être prêt à relire, revivre chaque moment de son récit pour s’en imprégner et capter l’essence de l’instant.
C’est le cas pour toutes les histoires que j’ai écrites :
Bref, je reviens au sujet de l’article qui est : comment je procède pour traiter mes idées pour en faire une histoire.
Je ne sais pas pourquoi, mais mon cerveau m’envoie parfois des flashs qui n’ont aucun rapport avec ce que je suis en train de faire. C’est souvent en pleine journée et pendant que je dessine et/ou écoute de la musique.
Lorsque j’ai une idée qui survient, je la laisse vivre et je continue ma tâche. Sauf qu’à certains moments, l’émotion que je ressens est trop forte donc je l’écris.
Ainsi, mon processus est : qu’une fois que j’ai quelques éléments concernant le protagoniste, le lieu, l’atmosphère, je fais une photographie mentale de toutes ces informations. Autant vous dire que la photo est floue et qu’il y a beaucoup de zones d’ombres. Après ça, j’essaie de voir ce que je ressens. Est-ce qu’il s’agit d’une scène cocasse ou au contraire d’une dispute? Par conséquent, ça me permet de savoir dans quel mood je dois être pour créer tout le reste du décor.
Dès que j’obtiens une ébauche de la scène, je la laisse de côté. Mon cerveau va faire le travail. Un peu comme une pâte à pain qui doit lever, j’attends quelques heures ou quelques jours. Cela me permet de voir si l’idée s’installe dans ma tête. Plus souvent celle-ci réapparaît dans mon esprit et suscite mon intérêt, mieux c’est. Cela veut dire que je devrais avoir assez de matière pour l’alimenter. Mais surtout, je vais prendre plaisir à écrire une histoire à partir de cette idée.
Vient le moment de rendre cette histoire concrète et plus palpable à mes yeux. J’attrape un stylo et mon carnet d’idées puis je commence à écrire. Je déverse toutes les données récupérées après ces quelques jours de réflexion. Je les retranscris le plus clairement possible. Il s’agit là d’un brouillon qui me permet de vider mon cerveau.
Les quelques pages regroupent des informations sur le personnage (passifs, futurs, caractères, etc. ), la rencontre entre le protagoniste et le potentiel partenaire (oui, ici je parle de romance, car j’adore ça !), le lieu, l’intrigue, etc.
La plupart du temps, il me manque beaucoup de données, mais ce n’est pas grave. J’y réfléchirai plus tard ou dans la foulée si je suis motivée.
Maintenant que la photographie, floue un peu plus tôt, est devenue très nette. La silhouette de l’histoire globale se dessine petit à petit. C’est là que la construction de l’intrigue et la recherche de cohérence vont commencer. À cette étape, il est important de répondre à un maximum de questions et d’en laisser le moins possible sans réponse.
Je tiens quand même à préciser qu’il m’arrive de débuter une histoire sans avoir réfléchi à chaque détail. Ils me viennent lors de la rédaction. Cependant, après quelques expériences, je trouve que c’est prendre le risque d’incohérence dans le déroulement des évènements, donc plus de travail de correction par la suite.
Voilà, tu as une vision de mon processus. J’espère que cela pour t’aider dans tes créations. Tu verras qu’en laissant murir une idée elle va se détailler de plus en plus. Tu peux la modeler comme tu le souhaites, et ça c’est MAGIQUE !
Je te laisse avec la petite recette pour gérer une idée :
Voici un exemple avec ma nouvelle Des Vacances Inattendues :
Le contexte global : J’ai écrit cette nouvelle dans le cadre d’un concours Fnac. Le thème parlait d’eau, donc je ne partais pas de zéro.
En quelques mots : c’est une romance qui se déroule sur une île où la protagoniste fait de la plongée et y rencontre un homme.
Si je reprends ma recette, voici le processus :
**Si tu veux la lire, n’hésite pas à t’inscrire à La Lettre de Milly qui te permettra d’accéder à des ressources gratuites, dont cette nouvelle.**
Un petit mot pour la fin :
Le processus peut-être plus court ou plus long, mais ce n’est pas le plus important. L’essentiel c’est de créer à son rythme, d’imaginer tout un univers que ce soit pour une fantaisie, une romance, un thriller, etc. Tous les auteurs et artistes passent par là !
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